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Marie Aberdam : Élites cambodgiennes en situation coloniale, essai d’histoire sociale des réseaux de pouvoir dans l’administration cambodgienne sous le protectorat français (1860-1953) – thèse

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Annonce de la soutenance de thèse de Marie Aberdam.


Soutenance de la thèse de doctorat en histoire contemporaine de Marie Aberdam

« Élites cambodgiennes en situation coloniale, essai d’histoire sociale des réseaux de pouvoir dans l’administration cambodgienne sous le protectorat français (1860-1953) »

sous la direction de M. Pierre Singaravélou


Date et lieu : Samedi 23 Novembre 2019 à 9h30 à la Sorbonne, Salle Jean-Baptiste Duroselle, Galerie Jean-Baptiste Dumas, entrée 14 rue Cujas, 75005, Paris.

Résumé :

Portrait de la haute société mandarinale durant le protectorat français, cette thèse décrit comment les élites cambodgiennes ont fait évoluer leur modèle social en situation coloniale. Mettant en regard sources coloniales, sources cambodgiennes et histoire orale, elle démontre l’existence de réseaux de pouvoir, c’est-à-dire de vastes groupes de parentèle dont les relations d’alliance et d’association ont pour enjeu la maîtrise du pouvoir social et politique. Ces réseaux participent de la gestion de l’État royal puis de l’État colonial : leurs luttes factieuses pour le contrôle de l’administration scandent le récit dynastique au XIXe et au XXesiècle et participent de l’instauration du pouvoir colonial dans le royaume. Confrontés à la pénalisation de leurs pratiques – assimilées à du népotisme et de la corruption par l’État colonial – ces réseaux de pouvoir adaptent alors leurs enjeux de reproduction aux besoins de l’administration coloniale. Une prosopographie de cent vingt personnels du rājakār (l’administration royale) – devenus fonctionnaires de l’administration mixte franco-indigène – décrit les conditions par lesquelles les mantrī du roi khmer déploient leurs réseaux au sein même des institutions indochinoises et limitent les capacités d’interventions de ces institutions sur les structures sociales. La biographie collective d’un réseau de pouvoir en particulier – une famille, ses alliés et associés – permet d’analyser tant la perpétuation des pratiques de parenté et de parentalité propres aux élites dirigeantes que leurs évolutions en fonction de leurs relations avec la royauté cambodgienne et le pouvoir colonial jusqu’à l’indépendance.

Mots clés : Indochine française – Histoire ; Asie du Sud-Est ; Cambodge ; Administration coloniale ; Intermédiaires culturels ; réseaux de pouvoir ; réseaux de parenté ; maisons ; clientèles ; prosopographie ; biographie.

Summary : Cambodian Elite in colonial context, an essay in social history about Networks and Power within the Cambodian Administration during the French Protectorat (1860-1953).

Proposing a portray of the Cambodian high society during the French Protectorat, this PhD describes how the mantrī – Cambodian mandarins – manipulated their social organization in the colonial context. Through colonial archives, Cambodian sources and oral history, this essay demonstrates how the high society used their networks of parents within the royal then within the colonial administration. Those networks, composed of large group of allies and associates, were dedicated to the control of social and political powers. The conflicts between those networks – to gain control over the administration – rhythmed the dynastic history of Cambodia all along the 19th and 20th centuries. Their actors took a part in the establishment of the colonial order. Confronted to the penalization of their practices – assimilated to nepotism and corruption by the Colonial State – those networks of power then instrumentalized the needs of the colonial administration to their issues of perpetuation. Their members became colonial administrators and then limited the capacity of the colonial institutions to interfere on their social structures. A prosopographie of one hundred and twenty mantrī of the royal administration became civil servants of the Colonial State describes how their networks spread within the Indochinese services. A collective biography of one of these networks – a family, its allies and associates – analyses the kinship model of the Cambodian elite, its perpetuation and its evolutions depending of their relations with the royal family and the Colonial State until the independence.

Key-words: French Indochina- History; South-East Asia; Cambodia; Colonial Administration; cultural intermediaries; networks of power; kinship networks; household; clientele; prosopography; biography. 


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